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A partir d'aujourd'hui dimanche 1er juillet, les appareils ne sont pas prépositionnés.
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01/07/2012 à 11h30Par
S.Riou Les pilotes de canadairs veulent plus de moyens pour leurs avions
Grève des pilotes de Canadair, votée ce matin à la quasi-unanimité et manifestation au rond point de l'aéroport de Marignane d'une soixantaine d'entre eux pour distribuer des tracts aux automobilistes. Les pilotes de bombardiers d'eau de la base de la Sécurité civile de Marignane , inquiets quant à l'avenir de leur outil de travail, ont voté dimanche la grève, comme ils le menaçaient depuis le printemps, a-t-on appris de source syndicale.
"La grève a été votée à la quasi-unanimité en assemblée générale", selon François Tauveron, délégué du SNPNAC (Syndicat national du personnel naviguant de l'aéronautique civile).
Vous pourrez entendre lundi dans les journaux de Maritima Radio à 8 heures et 9 heures l'interview de François Tauveron, le porte parole de l'intersyndicale. Peu après la fin de l'AG, une soixantaine de pilotes, sur les 88 que compte la base de Marignane, se sont rendus au rond-point de l'aéroport afin d'y installer des banderoles et d'y distribuer des tracts aux automobilistes.
Ces pilotes, "dont 85% sont syndiqués", sont les seuls en France à voler à bord des 12 Canadair, 9 Tracker et 2 Dash 8 que compte la flotte de la Sécurité civile.
"Les quelques avancées faites vendredi (lors d'une réunion à Marignane avec le directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises, DGSCGC, NDLR) sont insuffisantes", a expliqué M. Tauveron.
C'est pourquoi les pilotes, qui souhaitent notamment une rallonge budgétaire de 10 millions d'euros pour assurer la maintenance de leur flotte, "demandent solennellement une entrevue au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls".
Vendredi, "le directeur a fait un constat d'impuissance : nous, on lui demande d'aller chercher l'argent, de mouiller la chemise", a affirmé M. Tauveron.
Au printemps, la DGSCGC avait annoncé vouloir laisser au sol cet été deux Canadair, ainsi qu'un avion de coordination Beechcraft 200, ordinairement utilisé en Corse, pour économiser de l'argent sur la maintenance.
Devant cette décision, les syndicats avaient envoyé des courriers à leur patron, Jean-Paul Kihl, ainsi qu'à M. Valls, dénonçant notamment une "réduction du format de la flotte d'avions" et une "forte dégradation du dialogue social".
Même grévistes, les pilotes, restent réquisitionnables en cas de besoin. Cependant, les grévistes ne seront pas pré-positionnés en détachement sur les lieux à risques, mais devront partir de Marignane, préviennent-ils, ce qui pourra occasionner des retards sur les interventions.
Les pilotes ont prévu de manifester mercredi devant la préfecture à Marseille.
source AFP